Mon employeur veut me faire quitter mon poste après mon arrêt de travail

J'ai été en arrêt maladie du 18 novembre 2019 au 03 janvier 2020 pour cause de blessure. Lundi 06 je retourne à mon poste. En fin de journée mon patron me convoque et me propose une rupture conventionnelle en me prétextant que je ne suis plus apte à continuer dans mon poste. Il me dit de chercher du travail ailleurs. J'ai refusé sa proposition car je ne souhaite pas quitter mon poste, depuis il me met un peu la pression, je ne sais plus quoi faire. C'est pourquoi je vous demande conseil.

Question posée le : 07/01/2020
É

Réponse de Équipe Ekie

Bonjour,

Nous vous remercions pour votre question.

Dans un premier temps, il convient de noter qu'une rupture conventionnelle est un mode amiable de rupture de contrat de travail qui peut être proposée par l'employeur ou le salarié. Elle peut être proposée sans motif particulier et la personne à qui la rupture est proposée n'est pas obligé d'accepter.

En principe, l'article L. 1132-1 du Code du travail dispose que "Aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte [...] en raison de son état de santé".

Par exception, l'article L. 1133-3 du Code du travail dispose que "Les différences de traitement fondées sur l'inaptitude constatée par le médecin du travail en raison de l'état de santé ou du handicap ne constituent pas une discrimination lorsqu'elles sont objectives, nécessaires et appropriées."

Par exemple, si l'état de santé du salarié, qui n'est pas lié à une faute commise par l'employeur, perturbe le bon fonctionnement de l'entreprise parce que l'employeur se trouve dans l'obligation de procéder à son remplacement définitif, la proposition de rupture conventionnelle pourrait être considérée comme justifiée. Il convient d'examiner la situation au cas par cas afin de déterminer si la proposition de rupture est justifié.

En cas de contestation concernant le bien-fondé de la mesure (par exemple, traitement défavorable du fait de son état de santé), le salarié concerné a en effet la possibilité de saisir le CPH afin de demander sa réintégration au sein de l'entreprise ou le versement de dommages et intérêts, en cas de préjudice subi. Il devra, dans un tel cas, apporter la preuve de ses allégations.

Il convient de soumettre l'ensemble des faits à un avocat qui dispose de l'expertise nécessaire en vue de déterminer l'opportunité de recours au regard de la situation particulière du salarié concerné.

Pour plus d’information, n'hésitez pas à nous contacter au xx.xx.xx.xx.xx.

L'équipe d'Avostart.

Réponse du: 08/01/2020
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